Définition 

Divorcer, c’est casser un mariage. Plus précisément, c’est la procédure légale qui permet de dissoudre un mariage civil. Le divorce met fin aux droits et obligations associés à l’engagement que les partenaires ont pris l’un envers l’autre via leur mariage. Il existe différentes formes de divorces : par consentement mutuel (les personnes décident elles-mêmes comment se passe la séparation) et par désunion irrémédiable (le juge fixe les conditions). C’est le/la juge de la famille qui est compétent·e pour prononcer un divorce.

BRIBES DE Récits

« Mon ex-mari et moi sommes divorcés depuis 4 ans. La première année de divorce, il s’est beaucoup occupé des enfants. Il ne me versait pas de pension alimentaire, mais vu qu’il avait presque la moitié du temps les enfants, je trouvais ça normal… petit à petit, il s’est désinvesti de son rôle de père. Il prenait les enfants un seul jour par semaine et, depuis qu’il s’est remarié, il ne les voit presque plus… il ne me verse toujours pas de pension alimentaire, pourtant c’est moi seule qui assume la charge financière de mes enfants. »

« Vu de l’extérieur, les gens pensent que j’ai tout ce que je veux, la belle maison, la belle voiture, des habits de marques… mais en fait, tout est à mon mari. Je n’ai pas de comptes à moi, pas de travail, je dois tout lui demander… c’est lui qui décide ce que je peux acheter, qui je peux voir, ce que je peux faire, et il n’est pas toujours gentil avec moi. Je n’en peux plus, j’aimerais divorcer, mais je n’ai pas le choix : si je divorce, je perds tout et je me retrouve sans rien. »

UN PEU DE RECUL

Divorcer, ça coûte ! De l’énergie, de la fatigue, de la colère, du stress, de l’attention, mais aussi de l’argent. En effet, les démarches peuvent être longues, le chemin de l’entente entre les deux partenaires met souvent (trop) de temps à aboutir (et n’aboutit parfois jamais) et il n’est pas rare de devoir solliciter un·e ou plusieurs avocat·e·s pour se faire accompagner dans les démarches. L’impact économique d’un divorce différera en fonction du régime matrimonial. En Belgique, si les personnes ne font pas un contrat de mariage, elles sont mariées sous un régime de la communauté, ce qui signifie qu’elles détiennent un patrimoine en commun. Cela peut protéger les femmes en cas de divorce particulièrement dans le cas où pendant la vie commune, l’homme a accumulé plus de capital que la femme. Dans le cas de régime de séparation de biens, le partage peut être désavantageux pour les femmes qui ont souvent une situation financière moins bonne que les hommes (moins de revenus, moins d’épargne, moins d’investissement). Le divorce peut amener les femmes à tomber dans la précarité. Si, durant le mariage, elles ont arrêté de travailler ou diminuer leur temps de travail pour s’occuper des enfants ou du ménage par exemple, elles doivent — après le divorce — réinvestir la sphère professionnelle afin de récupérer des rentrées financières. Retrouver un travail stable et bien rémunéré n’est pas toujours aisé (surtout en cas de garde principale des enfants à la suite du divorce où il faut concilier vie privée et vie professionnelle). De plus, la garde principale des enfants occasionne des coûts importants pour l’éducation, l’alimentation, les soins… Les pensions alimentaires, lorsqu’elles sont bien versées, permettent de combler en partie ces frais, mais sont loin de tout couvrir.

Des pistes pour agir

Chaque divorce est unique, propre à chaque couple qui se sépare. Il est donc important de garder en tête qu’une situation n’est pas l’autre. S’il est aidant, et réconfortant, de pouvoir échanger avec des personnes ayant vécu des expériences similaires, il est néanmoins primordial de ne pas « tout faire comme untel » au risque de ne pas être entièrement satisfait·e de l’issue des procédures, de se sentir floué·e.

Un peu d’inspiration…